Le dernier Conseil municipal de cette semaine s’est terminé sur un clash : le conseiller Jean-Williams Semeraro a demandé à ce que soit observée une minute de silence en hommage aux 1 200 civils morts sur le sol israélien. L’Eveil nous décrit la séance : « Le maire y était plutôt favorable, à la condition toutefois que la minute de silence soit en mémoire de « toutes les victimes des conflits actuels » et non pas « sélective », jusquà la prise de parole du conseiller d’opposition Laurent Johanny. Estimant que les débats prenaient « une tournure politique » jugée « abjecte » ou tout du moins « déplacée », le maire de la Ville a donc préféré faire volte-face. « Soit on fait une minute de silence et on ne fait pas de politique derrière, soit on ne fait rien du tout, a-t-il tonné. D’ailleurs, je n’ai plus envie de la faire. Nous allons rester humbles et nous concentrer sur la politique locale ».»
JEAN-WILLIAMS SEMERARO QUITTE LA SÉANCE
Après quelques tergiversations et rappels à l’ordre, Jean-Williams Semeraro a donc quitté la mairie, laissant son siège vide. « Ce soir, j’ai honte, car sous couvert d’un rêglement, le dialogue m’a été refusé dans une instance de la République alors que je souhaitais simplement que l’ensemble des élus s’unisse une poignée de secondes, dans le silence. en mémoire des victimes », écrivait, dans la foulée, le conseiller sur les réseaux sociaux.
A l’heure où le monde entier a le regard tourné vers le Moyen Orient et craint un développement du conflit, et à l’heure où la population attend des paroles d’apaisement, les conflits au sein des représentants publics rajoute à l’instabilité et aux angoisses des citoyens.
A cet incident vient s’ajouter le fait que lundi 16, alors que les syndicats d’enseignants ont appelés à des rassemblements de solidarité à 18h30, partout en France, et donc également au Puy, la Municipalité a décidé de se recueillir à 12h15, et ainsi ne s’est pas joint à l’assemblée des enseignants de ses propres écoles. Ce «manque de tact» n’est bien évidemment pas passé inaperçu à l’assemblée des enseignants et des citoyens solidaires de 18h30 qui aurait aimé partager son émotion avec ses élus.
