Les arts du spectacle se nourrissent d’élans collectifs. On peut ainsi dire que le renouvellement du théâtre de rue et l’essor des arts mêlés en espace public ont été portés par un mouvement né en France il y a une quarantaine d’années.
La compagnie Générik Vapeur a fait partie des pionniers de ce mouvement et en demeure l’une des principales références. Faire le récit de Générik Vapeur, c’est revivre l’aventure du théâtre de rue, suivre mille parcours et comprendre autant de motivations et de processus créatifs.
Dans notre coopérative éditoriale, c’est Claudine Dussollier qui a dirigé Générik Vapeur, 40 ans de théâtre de rue. Trafic d’acteurs et d’engins. Bertrand Dicale, Michel Peraldi, Caty Avram, Pierre Berthelot et Sara Vidal ont croisé leurs plumes pour raconter cette histoire, accompagnés d’une soixantaine de complices apportant témoignages et anecdotes à une traversée poétique riche de quelques 270 illustrations en tout genre.
C’est un plaisir d’annoncer cette parution en librairie d’ici la fin d’année et sa présentation en avant-première à la Cité des Arts de la rue de Marseille demain soir, le 13 octobre.
Bien cordialement,
Christophe Bara, éditeur
L’ouvrage invite à traverser quatre décennies de « trafic d’acteurs et d’engins », quatre décennies qui ont vu la société changer, le monde se bouleverser, les murs tomber, d’autres s’ériger.
Générik Vapeur est une des compagnies-phares du théâtre de rue et de l’espace public. Basée à Marseille, elle intervient dans toute sorte de villes et de villages dans le monde entier, avec la même vigueur créatrice depuis une quarantaine d’années. Fondée et codirigée par Pierre Berthelot et Caty Avram, Générik Vapeur s’est organisée en collectif, devenant une de ces troupes de théâtre dont les ressources combinent toutes les compétences, toutes les folies, tous les imaginaires. S’enrichissant au fil du temps, de complicités artistiques, de compagnonnages, de nombre de rencontres internationales, la compagnie revendique cette ouverture au monde, avec une aptitude formidable à être dans le partage citoyen, en inventant des actes forts et fous construits avec des ingrédients puisés dans son répertoire esthétique et dans les contextes traversés.
Le récit de Bertrand Dicale nous donne les points clefs du travail artistique en espace public, vu, habité et investi par Générik Vapeur. Il aborde les thèmes propres à la démarche de la compagnie : le théâtre de rue, les engins, le rock, l’espace public, les voyages, la troupe, la mixité, les lieux — en particulier les anciens abattoirs de Marseille et la Cité des arts de la rue —, le répertoire et les évènements sur mesure in situ, les cycles de création, les gens, de la troupe et de la profession bien sûr, mais aussi les gens d’ici et d’ailleurs, sources et destinataires de chaque spectacle.
Une éphéméride permet de retrouver le vif de chaque année de 1983 à 2023, mis en relief par une approche millésimée de la vie de la compagnie, avec ses quintessences, ses intempéries, ses mildious…
Dans l’introduction, Michel Peraldi, sociologue connu pour sa grande et incisive connaissance de Marseille, apporte un éclairage sur le chaos du monde dans lequel nous sommes entrés à notre insu depuis quelques années, chaos à l’intérieur duquel les artistes, comme les Générik Vapeur, interviennent en échos poétiques et politiques, en imaginaire et en merveilleux, en fraternité et en générosité.
Un livre qui donne à comprendre le théâtre de rue.
Collection « Domaines » grand format
ISBN : 978-2-37769-122-7
232 pages, format 20 x 26 cm
30 €
