À PARIS, UNE EXPOSITION SUR LES CENTRES D’ACCUEIL FAIT PARLER D’ELLE
« Belle et forte exposition qui met en avant le besoin d’humanité entre les peuples. Nous sommes tous des migrants potentiels. » « Bravo pour ce magnifique travail de patience et l’oeil du photographe qui nous permet de nous rapprocher des cas de personnes attachantes. » Petit à petit, le livre d’or de l’exposition « Vies croisées en CADA » se remplit.
Les CADA, ce sont des centres d’accueil pour demandeurs d’asile. Militant à Amnesty International, Didier Vandon a passé deux ans dans celui de Sartrouville. Deux années pendant lesquelles il a rencontré et pris en photo des familles en exil venu du monde entier : Bangladesh, Côte d’Ivoire, Kirghizistan, Sahara Occidental...
SENSIBILISER, NE PAS DRAMATISER
Présent plusieurs jours par mois dans le centre, Didier a ressenti le besoin fondamental des demandeurs d’asile de raconter leur histoire. Peu à peu, la confiance s’est installée et Didier a pu sortir son appareil photo.
Ce qu’il souhaitait avant tout, c’était ne pas dramatiser la situation.
Certes, la vie en CADA est faite d’attente et d’angoisse mais Didier voulait aussi apporter un regard lumineux sur la résilience des résidents et sur les liens qui se tissent entre eux. Ainsi, malgré les arrestations et le harcèlement subis au Sri Lankapour le simple fait de leur appartenance à la communauté tamoule, ce sont des visages souriants qu’offrent Nitharshini, Adriel et Milroy au photographe. Idem pour Atlasi, Anastasia et Vitali, une famille de Géorgie qui a dû fuir Tbilissi pour échapper aux menaces de vengeance d’un crime commis par le grand-père de Vitali.