L’Assemblée continue sa programmation, avec une grande diversité.
Pour le cinéma, la programmation se fait en partenariat avec 2 associations : Panorama, pour le cinéma de fiction, et La Lorgnette, pour les documentaires et parfois une entorse vers des films de fiction, occasionnellement. Mais L’Assemblée n’accueille pas que du cinéma. D’autres soirées sont programmées, par exemple pour le Printemps des poètes ou des soirées chansons, cabarets.
Programmation de janvier à mars.
Panorama propose un cycle comédie pour ce premier trimestre avec une comédie Espagnole pour commencer, puis une Italienne et enfin une Française.
Ainsi Panorama présentera le samedi 18 janvier à 19 heures 30:
Femmes au bord de la crise de nerfs (titre original : Mujeres al borde de un ataque de nervios) est un film espagnol réalisé par Pedro Almodóvar, sorti en 1988.
[dropcap style= »inverted »]I[/dropcap]van et Pepa, deux comédiens de doublage, prêtent leur voix aux grandes stars du cinéma et se jurent chaque matin dans la pénombre du studio un amour éternel. Mais Ivan abandonne subitement Pepa. Celle-ci va mener son enquête et découvrir la double vie de l’homme qu’elle aime.
C’est une galerie de portraits : une maîtresse qui apprend tout à trac que son amant va la quitter pour une autre ; l’épouse légitime du susdit, qui purge sa déprime en clinique psychiatrique et ne songe qu’à en découdre ; la nouvelle conquête qui n’a pas envie de lâcher la bride au Don Juan en cavale ; le fils de ce dernier, bègue et peloteur ; une avocate féministe ; la compagne d’un terroriste chiite qui s’épanche à la cantonade ; une concierge membre des témoins de Jéhovah ; un chauffeur de taxi punk ; des flics complaisants ; et du gaspacho bourré de somnifère pour tout le monde.
Pour sa rentrée La Lorgnette propose un hommage à Nelson Mandela.
Ainsi La Lorgnette présentera le jeudi 30 janvier à 19 heures 30 :
La Commission de la vérité
Documentaire de André Van In 140 mn – année de production 1999
En 1994, au lendemain des premières élections démocratiques en Afrique du Sud, le nouveau président Nelson Mandela crée la Commission pour la vérité et la réconciliation. Des townships de Pretoria aux audiences de cette Commission, André Van In a recueilli des témoignages bouleversants sur quarante ans d’apartheid.
[dropcap style= »inverted »]L[/dropcap]a création de la Commission pour la vérité et la réconciliation a été l’une des premières décisions de Nelson Mandela après son élection à la présidence de la République sud-africaine, en 1994. Il s’agissait avant tout de libérer la parole des victimes de l’apartheid, de recueillir les témoignages interdits par la répression. Mais les “bourreaux” sont également invités à prendre la parole, à avouer leurs crimes et à demander pardon. Au cours des nombreux entretiens menés par la Commission, des femmes racontent les assassinats, les enlèvements, les emprisonnements sommaires dont leurs proches ont été victimes. Dans les townships, qu’André Van In connaît bien pour y avoir tourné de nombreux films (dont My vote is my secret en 1995), les souvenirs de l’apartheid sont toujours vivaces. André Van In accompagne le difficile travail de deuil des familles, recueille leurs attentes concernant la Commission.
Accéder à une société véritablement démocratique, tel est l’enjeu de la «Commission pour la Vérité et la Réconciliation» mise en place en Afrique du Sud par Nelson Mandela. composée de 17 membres et présidée par Desmond Tutu, cette Commission sera relayée dans tout le pays par les groupes dits «Khulumani» (littéralement «Libérez la parole»). Elle va convier pendant un peu plus d’un an victimes, bourreaux et témoins de l’Apartheid à faire la vérité sur le passé. Les réalisateurs ont reçu l’autorisation de suivre pendant toute sa durée cet incroyable processus qui doit permettre de refonder la nation. Le film s’attache au personnage collectif de la Commission, traversée par des questions éthiques, politiques et philosophiques ainsi qu’à quelques personnages, victimes et bourreaux, liés par une histoire commune. Ils seront filmés dans leurs interrogations et leurs démarches pour rétablir un lien entre un passé et un avenir possible.
Étrangement, à l’occasion de la mort de N. Mandela, personne en France n’a jugé utile de ressortir ce film, pourtant magnifique. Comme-ci l’histoire était pétrifiée. Pourtant la Commission de la Vérité est une tentative unique dans le monde de réconcilier l’inconciliable. Une grande œuvre de Mandela, sinon la grande œuvre.
Panorama présentera le samedi 22 février à 19 heures 30
Le Fanfaron (titre original : Il sorpasso) est un film italien de Dino Risi sorti en 1962.
[dropcap style= »inverted »]À[/dropcap] Rome, le jour férié du quinze août, la ville est déserte. Bruno Cortona (Vittorio Gassman), la quarantaine vigoureuse, amateur de conduite sportive et de jolies femmes, déambule en voiture, une Lancia Aurelia B24, à la recherche d’un paquet de cigarettes et d’un téléphone public. Roberto Mariani (Jean-Louis Trintignant), un étudiant en droit resté en ville pour préparer des examens, l’accueille chez lui. Sous l’impulsion de l’exubérance et du sans-gêne de Cortona, ils entreprennent un voyage en voiture qui les emmènera vers des destinations toujours plus lointaines. Le jeune étudiant va découvrir l’écart entre la réalité et ce qu’il imaginait concernant l’amour et les rapports sociaux.
Ce film constitue l’une des fresques les plus représentatives de l’Italie du bien-être et du miracle économique du début des années 1960. Il est considéré comme un chef-d’œuvre de Dino Risi, de la Comédie à l’italienne et aussi comme un film culte.
La Lorgnette présentera le jeudi 27 février à 19 heures 30 :
Une Nuit à l’Assemblée nationale
De Jean-Pierre Mocky.
[dropcap style= »inverted »]A[/dropcap]lors que les députés sont en pleine session, le député-maire de Nouarchak y emmène trois naturistes du camp, qui a permis le développement hôtelier et industriel de sa ville. Walter Arbeit, militant de la nudité et de la nourriture naturelle, par ailleurs père dévoué de (bientôt) dix enfants, va recevoir, grâce à lui, la Légion d’Honneur, que lui remet en petite pompe Tutti Frutti. En fait, le député Dugland la lui a payée plus de 20 000 F. Cependant, la (presque) perpétuelle candidate aux Présidentielles, Henriette Brulard, l’employée de banque gauchiste bien connue, se dispute dans les tribunes de l’Assemblée avec Octave Leroi, royaliste louche…
Panorama présentera le jeudi 13 mars à 14 heures 30 :
Le meilleur de Tex Avery
[dropcap style= »inverted »]F[/dropcap]rederick Bean Avery, dit Tex Avery, né le 26 février 1908 à Taylor (Texas) et mort le 26 août 1980 à Burbank (Californie), est un réalisateur de films d’animations. Il est à l’origine du style farfelu des cartoons hollywoodiens des années 1940/1950. Tex Avery a travaillé pour les studios Universal, Warner Bros. et Metro-Goldwyn-Mayer (MGM), et est connu pour ses créations d’univers aux situations délirantes. Parmi ses personnages, on peut citer Bugs Bunny, Daffy Duck,Droopy ou Casse-noisettes.
Pour le printemps des poètes, la bibliothèque de Saint-Vincent présentera avec Panorama le samedi 15 mars à 19 heures 30 :
Le Facteur (titre original : Il postino) est un film franco–belgo–italien réalisé par Michael Radford sur un scénario de Antonio Skarmeta, sorti en 1994.
[dropcap style= »inverted »]L[/dropcap]’action se déroule dans les années 1950, sur une petite île italienne de Méditerranée. Mario (Massimo Troisi, dans son dernier rôle), un jeune homme presque illettré, s’engage comme facteur et livre du courrier à Pablo Neruda (Philippe Noiret), exilé sur l’île. Au fil des dessertes de courrier, Pablo et Mario vont se lier d’amitié. Mario apprendra alors le pouvoir de la poésie.
La Lorgnette présentera le samedi 22 mars à 19 heures 30 :
Le Fond de l’air est rouge
Réalisateur : Chris Marker , Producteurs : ISKRA
[dropcap style= »inverted »]U[/dropcap]n film essentiel de Chris Marker sur Mai 68, dans une version inédite entièrement restaurée.
1967-1977 : années décisives de l’histoire mondiale.
“… Au cours de ces dix années, un certain nombre d’hommes et de forces (quelquefois plus instinctives qu’organisées) ont tenté de jouer pour leur compte, fût-ce en renversant les pièces. Tous ont échoué sur les terrains qu’ils avaient choisis. C’est quand même leur passage qui a le plus profondément transformé les données politiques de notre temps. Ce film ne prétend qu’à mettre en évidence quelques étapes de cette transformation.” Chris Marker
Images officielles, bouts de films, chutes de reportages, bobines négligées sont les matériaux de base d’un film dont le déroulant final affirme : “Les véritables auteurs de ce film sont les innombrables cameramen, preneurs de son, témoins et militants dont le travail s’oppose sans cesse à celui des pouvoirs, qui nous voudraient sans mémoire.”
Première partie : Les Mains Fragiles 1 du Viêt-Nam à la mort du Che 2 Mai 68 et tout ça… Deuxième partie Les Mains Coupées 3 du printemps de Prague au programme commun 4 du Chili à… quoi, au fait ?
Le film fait une sorte d’inventaire de la vie politique et des mouvements sociaux mais où l’ordre des choses est justement le désordre. Un film époustouflant. Une fresque politique oui, mais surtout un film qui nous interroge sur nous-mêmes et sur notre place dans cette fresque, celle de l’histoire. Et cela par la force du montage. Chris Marker est un maître pour parler de l’humain et pourtant, il n’y a pas de discours. Il interroge notre regard sur le monde. Il nous amène dans cette farandole d’images à la force du poignet, passant de l’Histoire au petit détail qui fout parterre les grandes théories. On est en permanence balloté du grand à l’intime. Comme souvent avec lui, on ne sort pas de la salle comme on y est entré. Chris Marker est le seul réalisateur qui arrive à changer mon regard sur le monde. (MB)
Panorama présentera le samedi 29 mars à 19 heures 30 :
Ne nous fâchons pas est un film français réalisé par Georges Lautner, sorti le 20 avril 1966.
[dropcap style= »inverted »]A[/dropcap]ntoine Beretto est un ancien gangster, devenu armateur. Deux anciens amis, qui ont la police à leurs trousses, lui rendent un jour visite pour être amenés par la mer en Italie et lui empruntent la somme de 40 000 francs. Afin qu’Antoine Beretto puisse récupérer son argent, ils lui donnent le nom de Léonard Michalon, qui leur doit une dette de courses « une cote à 40 contre 1 qu’il a oublié de nous cigler ». Antoine Beretto retrouve ledit Léonard, par l’intermédiaire d’un ami, Jeff. Léonard est en fait un « malfaisant » qui est recherché également par un gang de Britanniques menés par un certain « colonel »… Antoine et Jeff vont devoir tout mettre en œuvre pour protéger Léonard des tentatives destructrices du colonel.
Un des sommet du duo Lautner/Audiard et en couleur !!! Avec Lino Ventura, Mireille darc, Jean Lefebvre, André Pousse, Michel Constantin …
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