Intermittents du spectacle : encore une fois les boucs émissaires du Medefs

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UNE ASSURANCE CHÔMAGE PLUS JUSTE POUR LES DEMANDEURS D’EMPLOI ET LES INTERMITTENTS DU SPECTACLE EN PARTICULIER …

[frame src= »http://www.lalorgnette.info/wp-content/uploads/2014/03/defil.gif » width= »250″ height= »180″ align= »left » style= »3″ linkstyle= »pp »]Ce vendredi 17 janvier commencent les négociations pour le renouvellement de la convention d’assurance chômage. On a entendu à nouveau dans les derniers jours les pires horreurs sur le régime « exorbitant » des intermittents du spectacle. 

[quote]Qu’est-ce que l’Intermittence du spectacle : ce n’est pas un statut, ce n’est pas un métier. C’est l’appellation d’un régime d’indemnité de chômage pour les métiers du spectacle qui reconnaît le fait d’avoir des employeurs multiples, et des contrats multiples. Ce régime prend en compte les spécificités des métiers du spectacle : périodicité des salaires, parfois avec horaires spécifiques. Ce régime fait l’objet d’une convention spécifique de l’assurance chômage sous forme de 2 annexes : annexe 8 et annexe 10, qui recouvrent tous les métiers du spectacle —ouvriers, techniciens, artistes de l’édition d’enregistrement sonore, de la production cinématographique et audiovisuelle, de la radio, de la diffusion et du spectacle vivant —.[/quote]

Pourtant les rapports sérieux – notamment de l’Assemblée nationale – montrent bien la réalité au-delà de la caricature :

  • Ce régime particulier au sein de la solidarité interprofessionnelle est nécessaire à l’exercice de professions de plus en plus précaires ;
  • Les comptes de l’Unedic sont surtout plombés par l’augmentation de la précarité au régime général ;
  • Supprimer les annexes 8 et 10 ne feraient qu’une « économie » de 320 millions d’Euros et pas d’un milliard, parce qu’une partie des allocataires se retrouveraient avec des droits plus élevés au régime général tandis que les plus fragiles perdraient toute indemnisation ;
  • Les retombées économiques du secteur culturel génèrent près de 6 % du PIB : même si la culture et son apport à la société ne sont pas réductibles à cette seule donnée comptable, il est néanmoins vrai que le secteur produit aussi des richesses matérielles et représentent près de 700 000 emplois.

De même que les revendications portent l’ambition d’un autre régime d’assurance chômage capable de mieux indemniser les demandeurs d’emploi, de mieux aider à leur formation et de lutter contre la précarité, la Cgt Spectacle demande non seulement le maintien de l’existence des annexes 8 et 10 mais aussi un système d’indemnisation véritablement solidaire sur la base des revendications que nous portons depuis 1995 et popularisées par la plateforme du comité de suivi :

  • Annexe unique : techniciens et artistes ;
  • 507 heures sur 12 mois ouvrant 12 mois de droits ;
  • Prise en compte de congés maternité et maladie ;
  • Prise en compte pour 169 H des heures de formation dispensées ;
  • Plafonnement mensuel du cumul allocations / salaires.

Dans un contexte où la Culture est fragilisée par les attaques budgétaires, la Cgt Spectacle appellera les professionnels du spectacle du cinéma, de l’audiovisuel et de l’action culturelle à défendre unitairement ces droits à une assurance chômage équitable, comme à défendre une juste indemnisation de tous les privés d’emploi, notamment le 6 février prochain lors de la journée d’action interprofessionnelle.

(D’après la CGT-spectacle)

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