1er mai un peu particulier cette année
Traditionnelle manifestation du 1er mai
10h30 au Puy, place Cadelade
Nous essayons d’être des courroies de transmission, ce qui est notre définition même du mot «média» et à ce titre il n’est pas dans nos habitudes d’appeler aussi directement sur la lettre d’info aux manifestations. Mais cette semaine d’entre 2 tours nous semble sentir le roussi —pour ne pas dire un mot plus violent auquel nous pensons très fort—. Une page de notre histoire est en train de se tourner qui ne doit pas nous laisser indifférents. Je parle du fait que la candidate du FN non seulement est présente au 2e tour de l’élection mais avec une prévision de score colossal avoisinant les 38%.
La banalisation de l’extrême droite nous est insupportable. Sa présence dans le paysage politique est une insulte à notre histoire commune, de droite comme de gauche. Et je dis bien de droite comme de gauche.
Révisez notre histoire
Au lendemain de la guerre, la droite s’est reconstruite après 1945 sur l’idée de la résistance contre le nazisme, contre la collaboration et sur l’idée du «Plus jamais ça». De Gaulle a redonner une 2e chance à la droite avec cette promesse.
Quant à la gauche —toutes les gauches– elle a largement participé à reconstruire notre société sur le projet du CNR (Conseil National de la résistance), appelé Les Jours Heureux, et mis en œuvre par ce même De Gaulle, programme dont elle s’est porté garante jusqu’à aujourd’hui.
Les idées nauséabondes ont souvent ressurgis : guerre d’Algérie, OAS, et d’autres fois encore. Mais chaque fois la société toute entière les a vaincu.
Aujourd’hui, si la famille Le Pen fait 38% de voix, la société française ne sera plus jamais la même.
Certains dirons avec raison que E. Macron de toute façon est élu et qu’il n’a pas besoin de nos voix. Oui certes avec une estimation de 62%, il sera élu avec ou sans nous. Avec ou sans nos votes blancs, nuls ou nos abstentions.
Mais il n’empêche que les 38% pèseront lourds dans notre vie quotidienne, dans nos entreprises, dans la politique même puisque nous leur aurons donné une légitimité. Ils seront là, tout proches, dans nos foyers pour certains, nos copains, nos camarades, nos voisins.
Ne vous laissez pas abuser par les mensonges
M. Le Pen fait des voix en bluffant, mentant, utilisant tous les stratagèmes de la communication, en surfant sur la confusion, sur la peur, en utilisant des arguments piochés par ci par là, à droite, à gauche.
Ne vous laissez pas abuser, ne vous laissez pas roulés dans la farine, ne la laisser pas se fiche de vous.