Il est des conflits dont on parle à peine. des guerres sans image. La Libye, le Mali, le Soudan, la République de Centrafrique…, font partie de ces pays où les rédactions des principaux média n’envoient pas d’équipe ou si peu. On se fie aux agences de presse, AFP, Reuters, et autres, pour ce qui est du quotidien, et l’on ne s’y intéresse que lorsque un fait, un scandale, un assassinat viennent rompre la routine de la misère et des bandes armées qui écument le pays et se succèdent pour terroriser les populations.
Mais il y a toujours des journalistes indépendants qui s’y aventurent, s’y faufilent, s’y incrustent et nous révèlent les dessous cachés. C’est à ces indépendants que l’on doit les plus intimes images, les révélations, ce sont eux qui nous font toucher du regard la vie, la sueur, le sang, de ces populations.
Il y a quelques jours, une de ceux-là qui osent emprunter les chemins de traverse a été tuée. Elle s’appelait Camille Lepage, tout juste 26 ans mais déjà des choix et une orientation de travail bien ancrée. Elle s’était installée au Sud Soudan pour être au plus proche de ces zones délaissées dont elle avait décidé de nourrir son travail. « M’installer à Juba, écrit-elle, correspond à un idéal professionnel et personnel : permettre une meilleure compréhension de fond d’une petite partie du monde, couvrir ces zones délaissées et rapporter des images nouvelles de régions ignorées, voire oubliées. »
- Voir des photos ICI
- Des informations sur l’Afrique, un site dédié : ICI
- Une interview de Camille Lepage, malheureusement en anglais, agrémenté de photos de la jeune femme : ICI
- Le site de RFI : ICI
Retrouvez ci-dessous le site de Camille Lepage (http://camille-lepage.photoshelter.com/#!/index)
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