Mineurs non accompagnés

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Une émission à écouter ou à réécouter et certainement à méditer largement sur France Culture. Avec Marguerite Aurenche, magistrate, ancienne juge des enfants, détachée au pôle «Défense des droits de l’enfant» auprès de la Défenseure des droits, et Olivier Peyroux, sociologue, spécialisé sur les questions des migrations des  mineurs et de la traite des êtres humains, enseignant à Sciences Po et cofondateur de Trajectoires.

Il n’est pas si fréquent que des médias nationaux s’intéressent aux mineurs migrants. Sur France Culture on les compte sur les doigts d’une main. Enfin, on entend intervenir une représentante d’une instance gouvernementale et particulièrement des défenseurs des droits qui s’exprime sur une réalité constatée et non pas sur des spéculations politiciennes. Les associations de solidarité font parfois appel à cette instance et peuvent avoir le sentiment de ne pas être entendues, de ne pas être écoutées. Pourtant, avec cette émission de France Culture qui ne tombe certainement pas par hasard, alors que le projet de loi sur l’immigration est sur la sellette, on retrouve certaines des constatations, que peuvent faire ceux qui accompagnent quotidiennement les jeunes gens. Marguerite Aurenche y  fait allusion au rapport de son bureau émis en février 2022, premier état des lieux complet sur la situation des jeunes (lire ici).
Les mineurs isolés représenteraient environ 18% des flux migratoires, ce qui est un chiffre conséquent sur la proportion mais si l’on regarde les statistiques de répartition régionale, cela représente des broutilles. Sur la Haute-Loire, on accueillerait à peine une cinquantaine de jeunes chaque année.

Olivier Peyroux revient sur le fait que l’Europe est dépendante de l’immigration et en a toujours eu besoin, que certain pays manquent de main-d’œuvre et sont en demande d’immigration.

Quant à Marguerite Aurenche, elle rappelle que la prise en charge est très dégradée, que les décisions sont prises rapidement et que ces jeunes ne bénéficient pas des mêmes mesures que les autres enfants. Elle insiste sur le fait que les majeurs qui se font passer pour mineurs sont une infinité et que de toute façon les évaluations et les prises en charge ne sont pas à la hauteur. Elle insiste également sur la nécessité et l’obligation de mettre en place des mesures de prise en charge « jeune majeur».

Tous les deux sont d’accords sur le fait que les jeunes sont largement victimes de traites et de trafiques alors que de fait ils s’intègrent rapidement et qu’il y a très peu de délinquance parmi cette population. Pourtant les autorités, en Haute-Loire, comme partout en France, malmènent ces jeunes, ces enfants, et n’assurent pas toujours le rôle de protection et de prévention dont ils ont besoin.

=> Pour écouter l’émission

=> Rapport de la Défenseur de Droits

Statistiques et répartition par département

Ces statistiques sont des évaluations.

Pour en savoir plus

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