Film de Chris Marker.
14 mai 1948, David Ben Gourion, proclame l’indépendance de l’État d’Israël dont il devient le premier Premier Ministre.
1960. 12 ans après la déclaration d’indépendance, Chris Marker se rend en Israël pour y tourner son 4ème film. Il interprète, non sans humour et poésie, les «signes» disparates d’antan et d’aujourd’hui : le désert conquis, la sombre aventure de l’Exodus, les Juifs orthodoxes du Ghetto, le Mur des Lamentations, les kibboutz, le Sabbath, l’enfance d’Israël et ses enfants — déjà enrégimentés mais insouciants et nourris d’espoir–.
Pendant 3 mois il sillonne le pays, à la fois émerveillé et inquiet au sujet de l’avenir et voit les signes inquiétants sur lesquels il s’interroge. A cette époque Chris Marker voyage beaucoup, à la recherche d’une vision du monde et on le dit à la recherche d’une utopie. Il va en Chine(1956) où il tourne Dimanche à Pékin, puis plus tard, il se rend à Cuba (1962) où il réalise Cuba si. Il est très critique vis à vis du mode de vie occidental, vis à vis du capitalisme, vis à vis de la société de consommation. Il voit en Israël une forme de rencontre entre l’occident et l’orient et est très attiré par cette nouvelle société. Mais il voit arriver la société de consommation. Il sent la marginalisation des minorités, notamment arabe, et voit arriver les signes des différences de classes sociales.
Pour cette soirée, il ne s’agit pas de marquer un anniversaire ou de glorifier quoi que ce soit mais de scruter l’histoire d’un pays qui d’une utopie arrive aujourd’hui à tirer à balles réelles sur des jeunes manifestants.
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