«Alexandre Ivanovitch Medvedkine est un cinéaste russe né en 1900. Ces entailles que les pères de famille font au chambranle des portes pour mesurer la croissance de leur progéniture, le siècle les a tracées sur sa vie : il avait 17 ans, c’était l’insurrection d’octobre – 20 ans, la guerre civile, et lui dans la cavalerie rouge, avec Isaac Babel, – 38 ans ,
les procès staliniens, et son meilleur film Le Bonheur attaqué pour » boukharinisme « ‘ – 41 ans, la guerre, et lui en première ligne, caméra au poing – et quand il meurt en 1989, c’est dans l’euphorie de la perestroïka, convaincu que cette cause du communisme à laquelle il avait consacré sa vie trouvait enfin là son aboutissement». (Chris Marker)
C’est ainsi que Chris Marker introduit le film. Puis il passe au style épistolaire en une série de lettres qu’il adresse directement à Alexandre Medvedkine lui-même pourtant décédé depuis quelques années (1989). Ce film est d’abord un film d’amour pour cet homme avec qui Chris Marker a entretenu une longue amitié.
Christian Bouche-Villeneuve, dit Chris Marker, né le à Neuilly-sur-Seine et mort le à Paris, est un réalisateur, écrivain, illustrateur, traducteur, photographe, éditeur, philosophe, essayiste, critique, poète et producteur français.
Cependant, son œuvre d’ensemble ne se limite pas aux films signés Chris Marker. En effet, le réalisateur français collabore activement avec d’autres réalisateurs, écrivains, acteurs, artistes ou simples ouvriers : de Costa-Gavras à Yves Montand, d’Alain Resnais à Yannick Bellon ou Alexandre Medvedkine, de Jorge Semprun à Benigno Cacérès, de Thoma Vuille à Mario Ruspoli, de Joris Ivens à Haroun Tazieff, de William Klein à Mario Marret, d’Akira Kurosawa à Patricio Guzman. Il soutient également les jeunes, notamment le collectif Kourtrajmé et Isild Le Besco, en qui il voit « une nouvelle nouvelle vague ».
Tout au long de sa carrière, Chris Marker s’est attaché à observer les vicissitudes de l’histoire mondiale tout autant qu’individuelle, avec curiosité et discernement, avec poésie et émerveillement, avec ironie et souvent un regard amusé, parfois avec colère. Au centre de sa réflexion figurent la mémoire, le souvenir, la nostalgie du temps passé réinventé mais à jamais disparu.
Pendant la guerre, le père et la famille rejoignent Vichy mais très vite le jeune Chris rejoint la Suisse puis la résistance. Après la guerre, il écrit pour la revue Esprit, alors dirigée par Emmanuel Mounier, prônant un catholicisme de gauche. Marker y fait ses premières armes et y publie de nombreux articles entre 1946 et 1955 : des commentaires sur l’actualité politique, des poèmes, des recensions littéraires et cinématographiques. Dès cette époque il travaille avec des organisations comme Peuple et Culture et Travail et culture. Ces organisations sont créées au lendemain de la Libération avec l’ambition « de rendre la culture au peuple et le peuple à la culture », et sont proches de l’équipe d’Esprit mais aussi du Parti Communiste Français (PCF). L’un des principaux animateurs de ce projet n’est autre qu’André Bazin, qui cofonde en 1951 les Cahiers du cinéma. C’est également dans les bureaux de Travail et Culture, rue des Beaux-Arts à Paris, que Marker rencontre Alain Resnais à la fin des années 1940, avec lequel il se lie d’amitié et collabore par la suite. À la suite d’une violente critique de Mme Thomas, représentante du secrétariat du PCF chargé du « contrôle » des publications de Peuple et Culture, qui reprochait d’avoir publié un extrait de L’Espoir d’André Malraux qu’elle considérait comme un « auteur fasciste », Marker quitte la direction de la revue DOC. Il continue son activité comme animateur à Peuple et Culture et est engagé au Seuil pour diriger la collection « Petite Planète ».
Au début des années 1950, Chris Marker commence sa carrière cinématographique, parcourant le monde pour l’UNESCO, afin de « mettre le cinéma au service de l’éducation de base ». En 1952, avec les fondateurs de l’organisation Peuple et Culture Joffre Dumazedier et Benigno Cacérès, il réalise Olympia 52, un documentaire sur les Jeux Olympiques d’Helsinki, et qui fait partie de son projet d’éducation populaire. Dans le même temps, Marker poursuit son travail avec Alain Resnais sur le court métrage documentaire Les Statues meurent aussi, très influencé par le thème malrucien du « Musée imaginaire », ouvrage paru en 1947. Avant même de sortir en salle, le film est censuré par la commission de contrôle qui refuse son visa d’exploitation notamment à cause d’un discours anticolonialiste. Une version tronquée sortira dix ans plus tard.
Le « film-essai » comme genre propre
Olympia 52 et Les Statues meurent aussi suggèrent déjà l’esprit Markerien de montrer le monde avec des perspectives nouvelles, ce qui va devenir le trait personnel de Chris Marker pendant les années 1950 et le début des années 1960, et il va ainsi établir sa réputation de globe-trotter invétéré avec une série de travaux basés sur les voyages dans les pays et les régions en transition. Les films Dimanche à Pékin (1956), Lettre de Sibérie (1958), Description d’un combat (1960) et Cuba si (1961) sont respectivement le fruit de voyages en Chine, en Sibérie, en Israël et à Cuba.
Dans Lettres de Sibérie, Chris Marker joue à remettre en cause la supposée « objectivité » du genre documentaire en répétant trois fois la même séquence tout en variant uniquement le commentaire. André Bazin voit dans ce film la naissance ou la consolidation d’un genre qui sera dès lors inséparable de Chris Marker, pour ne pas dire synonyme : le « film-essai ».
Cuba si (1961) contient deux entretiens avec Fidel Castro filmés juste avant le débarquement de la baie des Cochons. Comme le ton est anti-américain, le gouvernement français censure le film jusqu’en 1963.
Marker et la photographie
Lorsqu’il ne tourne pas, Chris Marker fait de la photographie. En 1956, il publie son portfolio Clair de Chine dans la revue Esprit. En 1959, un voyage en Corée du Nord est à l’origine du recueil de photographies Coréennes, qu’il décrit comme un court métrage fait avec des images fixes, anticipant ainsi La Jetée (1962). Il y a un fort intérêt politique derrière ces voyages, dont quatre ont été faits au sein de pays socialistes, avec la politique desquels Marker, bien que critique, n’est pas moins sympathisant.
Tout en réalisant ses films, Marker devient en parallèle le directeur de la collection « Petite Planète » aux éditions du Seuil, qui offre une alternative aux guides de voyage plus classiques, et dont il est le responsable entre 1954 et 1958.
Entre son voyage à Cuba en 1961 et son voyage au Japon en 1964, Marker retourne en France pour réaliser deux films fondamentaux dans sa carrière : Le Joli Mai et La Jetée, tous les deux sortis en 1962.
Dans le même temps, Marker collabore de manière très variée à un grand nombre de projets cinématographiques, allant de l’écriture du commentaire à la production, en passant par l’adaptation des sous-titres ou le montage. On le retrouve sur les films de cinéastes tels que François Reichenbach, Catherine Varlin, Pierre Kast, Joris Ivens ou encore Jean Ravel, le monteur du Joli Mai.
Militantisme (1967-1981)
Les documentaires de voyage des années 1950 reflètent une sympathie profonde envers les tentatives d’implanter des régimes politiques socialistes dans différentes parties du monde, de Cuba à la Corée du Nord, du Chili au Viêt Nam. La montée de la contestation politique à la fin des années 1960 constitue pour Chris Marker l’occasion d’approfondir son engagement politique et de réfléchir à la place du cinéma dans le système de production et de distribution capitaliste, ainsi que sur son rôle idéologique. Marker cherche à faire ce que Jean-Luc Godard formule ainsi : « Créer deux ou trois Vietnam au sein de l’empire Hollywood-Cinecittà-Mosfilms-Pinewood24. »
Le collectif SLON – ISKRA
Le premier de ces efforts est la création, en 1967 en Belgique, du collectif SLON (Société pour le Lancement des Œuvres Nouvelles), qui devient ISKRA (Images, Son, Kinescope, Réalisation Audiovisuelle) en 1974. Comme l’explique très clairement un texte du collectif de 1971, « SLON est née d’une évidence : que les structures traditionnelles du cinéma, par le rôle prédominant qu’elles attribuent à l’argent, constituent en elles-mêmes une censure plus lourde que toutes les censures. D’où SLON, qui n’est pas une entreprise, mais un outil — qui se définit par ceux qui y participent concrètement — et qui se justifie par le catalogue de ses films, des films QUI NE DEVRAIENT PAS EXISTER ! »
Pour cette entreprise, Marker perd son statut privilégié d’auteur-réalisateur pour devenir producteur et animateur du collectif. Pendant cette période, plusieurs de ses propres films ne sont pas signés. Le premier projet de SLON est Loin du Vietnam (1967), un film collectif rassemblant les réalisateurs Jean-Luc Godard, Agnès Varda, Alain Resnais, Claude Lelouch, Joris Ivens et William Klein, et dont la coordination générale et le montage sont entièrement assumés par Chris Marker.
En février-mars 1967, une grève commence dans les usines Rhodiacéta de Besançon. Les ouvriers en grève ne veulent pas seulement des augmentations de salaire, ils veulent aussi changer le système : ils transforment leur usine occupée en lieu de culture avec une bibliothèque et des conférences. Chris Marker tourne À bientôt, j’espère et donne aux ouvriers les moyens de s’exprimer par le cinéma, pour faire entendre leur voix hors de leur usine et de leur région. Les ouvriers forment alors des Groupes Medvedkine à Besançon et à Sochaux, et réalisent par eux-mêmes des films sur leur mouvement.
SLON s’intéresse aussi à la manipulation de l’information par le pouvoir à travers l’État et les médias officiels. Pour offrir un contre-poids à ces appareils idéologiques, SLON crée une série de documentaires courts de « contre-information », avec le titre général de On vous parle de… Dans cette série, Marker et ses camarades de SLON présentent l’actualité politique au Brésil, au Chili, à Cuba ou en Tchécoslovaquie, mais du point de vue des mouvements de contestation, qui n’était pas, et de loin, celui favorisé par les médias.
Les groupes Medvedkine sont une expérience sociale audiovisuelle menée par des réalisateurs et techniciens du cinéma militant en association avec des militants ouvriers de la région de Besançon et de Sochaux entre 1967 et 1974. Le nom a été choisi en hommage au travail du réalisateur soviétique Alexandre Medvedkine.
[metaslider id=12619]Membres du groupe :
Vincent Berchoud, Juliet Berto, Georges Binetruy, Ethel Blum, Francis et Antoine Bonfanti, Michèle Bouder, Paul Bourron, Léo Brouwer, Pol et Zouzou Cèbe, Christian Corouge, Claude Curty, Michel Desrois, Michel Follin, Jean-Luc Godard, Andréa Haran, Joris Ivens, René Levert, Pierre Lhomme, Georges Liévremont, Jacques Loiseleux, Colette Magny, Chris Marker, Mario Marret, André et Jean-Marie Marteau, Jean Martin, Yoyo Maurivard, Harald Maury, Jacqueline Meppiel, Bruno Muel, Michel Pamart, Simone Nedjma, Anne Papillault, Ragnar, Silvio Rodriguez, Alain Rousselot, Jean-Pierre Thiébaud, Henri et Michèle Traforetti, Pierre Todeshini, René Vautier, Claude Zedet, Mohamed Zinet.
Les films du groupe de Besançon
- A Bientôt J’espère (1967-68 / 16 mm / noir & blanc / 44 minutes): film fondateur du groupe Medvedkine de Besançon, réalisé par Chris Marker et Mario Marret. Images de Pierre Lhomme, Antoine Bonfanti, Paul Bourron, Harald Maury et Bruno Muel. Son de Michel Desrois. Montage par Carlos de Los Llanos.
- La Charnière (1968 / 16 mm / son seul / 13 minutes): ce film sans image enregistré et monté par Antoine Bonfanti (avec ajout d’un texte écrit et lu par Paul Cèbe) restitue une partie du débat issu de la projection publique à Besançon du film A Bientôt J’espère
- Classe de Lutte (1968 / 16 mm / noir & blanc / 40 minutes)
- Rhodia 4×8 (1969 / 16 mm / noir & blanc / 4 minutes)
- Nouvelle Société n°5: Kelton (1969-1970 / 16mm / noir & blanc / 8 minutes)
- Nouvelle Société n°6: Biscuiterie Buhler (1969-1970 / 16mm / noir & blanc / 9 minutes)
- Nouvelle Société n°7: Augé Découpage (1969-1970 / 16mm / noir & blanc / 11 minutes)
- Le Traineau-Échelle (1971 / 16 mm / couleur / 8 minutes): réalisé par Jean-Pierre Thiébaud, peut-etre avec l’aide de Valérie Mayoux pour la bobine définitve
- Lettre à mon ami Pol Cèbe (1971 / 16 mm / couleur / 17 minutes): réalisé par Michel Desrois. Image : José They. Son : Antoine Bonfanti
Les films du groupe de Sochaux
- Sochaux, 11 juin 1968 (1970 / 16mm / noir & blanc / 20 minutes) réalisé par Bruno Muel assisté de Michel Desrois. Montage : Marie-Noëlle Rio. Premier film du groupe Medvedkine de Sochaux, ce film relate l’un des épisodes les plus violents de Mai 68: l’assassinat de deux ouvriers de l’usine Peugeot par une brigade de CRS lors d’affrontements le 11 juin 1968. Le film sera projeté deux ans plus tard, le 11 juin 1970, dans une salle de cinéma située face de l’usine, lors de la journée de commémoration de la mort des deux ouvriers.
- Les 3/4 De La Vie (1971 / 16mm / noir & blanc et couleur : 18 minutes)
- Week-End à Sochaux (1971-1972 / 16 mm / couleur / 54 minutes)
- Septembre chilien (1973 / 16mm / couleur / 39 minutes): réalisé par Bruno Muel, Théo Robichet et Valérie Mayoux
- Avec le sang des autres (1975 / 16 mm / couleur / 50 minutes)
Filmographie de Chris Marker
Filmographie chronologique mise à jour en date du 23 septembre 2013, d’après Planète Marker du Centre Pompidou.
Les années voyages – « essais documentés » [1950-1966]
- 1950ca: La Fin du monde vue par l’ange Gabriel (n/a – 8 mm)
- 1953 : Olympia 52 (104 min, d’après le négatif39)
- 1953 : Les Statues meurent aussi (32 min – coréalisé avec Alain Resnais)
- 1954-55 : La Clé des songes (10 min)
- 1955 : Un fichu métier (n/a)
- 1955 : Nuit et brouillard d’Alain Resnais (32 min – assistant réalisateur)
- 1956 : Dimanche à Pékin (18 min 20 s)
- 1956 : Les Hommes de la baleine de Mario Ruspoli (28 min – commentaire)
- 1956 : Toute la mémoire du monde d’Alain Resnais (22 min – assistant réalisateur)
- 1957 : Django Reinhardt de Paul Paviot (25 min 06 s – commentaire)
- 1957 : Le Mystère de l’atelier quinze d’Alain Resnais et André Heinrich (18 min – commentaire)
- 1958 : Lettre de Sibérie (62 min)
- 1958 : Des hommes dans le ciel de Jean-Jacques Languepin et André Suire (9 min 47 s – commentaire)
- 1958 : La Mer et les jours de Raymond Vogel et Alain Kaminker (22 min – commentaire)
- 1958 : Le Siècle a soif de Raymond Vogel (14 min 36 s – commentaire)
- 1958 : Le Vivarium de Gérard Calderon (10 min 49 s – commentaire)
- 1958 : Broadway by Lights de William Klein (10 min 30 s – banc titre)
- 1959 : Les Astronautes (14 min – coréalisé avec Walerian Borowczyk)
- 1960 : Description d’un combat (60 min)
- 1960 : L’Amérique insolite de François Reichenbach (90 min – commentaire)
- 1961 : Cuba si (52 min)
- 1962 : La Jetée (28 min)
- 1962 : Le Joli mai (165 min, réduit à 136 min – coréalisé avec Pierre Lhomme)
- 1962 : Jouer à Paris de Catherine Varlin (27 min – montage)
- 1963 : … à Valparaiso de Joris Ivens (34 min – commentaire)
- 1964 : La Brûlure de mille soleils de Pierre Kast (25 min – montage)
- 1964 : La Douceur du village de François Reichenbach (47 min – montage)
- 1965 : Le Mystère Koumiko (54 min)
- 1965 : Demain la Chine de Claude Otzenberger (75 min 20 s – image et commentaire)
- 1965 : Les Chemins de la fortune de Pierre Kassovitz (43 min – conseiller artistique)
- 1965 : La Surface perdue de Dolorès Grassian (19 min – conarration)
- 1966 : Si j’avais quatre dromadaires (49 min)
- 1966 : Le Volcan interdit d’Haroun Tazieff (79 min 30 s – commentaire)
- 1966 : D’un lointain regard de Jean Ravel (10 min – codirecteur de la photographie)
- 1966 : Europort: Rotterdam de Joris Ivens (20 min – adaptation du commentaire en français)
Les années « cinéma collectif » [1967-1979]
- 1967 : Loin du Vietnam (115 min – film collectif)
- 1967 : À bientôt j’espère (45 min – coréalisé avec Mario Marret)
- 1968 : La Sixième face du Pentagone (28 min – coréalisé avec François Reichenbach)
- 1968 : Classe de lutte (39 min 47 s – film collectif)
- 1968 : Ciné-tracts (série de films de 1 min à 3 min – collectif)
- 1969 : Jour de tournage (11 min – coréalisé avec Pierre Dupouey)
- 1969 : Rhodia 4×8 (3 min 22 s – film collectif)
- 1969 : On vous parle du Brésil: tortures (23 min 47 s)
- 1970 : La Bataille des dix millions (58 min – coréalisé avec Valérie Mayoux)
- 1970 : On vous parle de Paris : les mots ont un sens – François Maspero (19 min 22 s)
- 1970 : Die Kamera in der Fabrik (88 min – film collectif)
- 1970 : L’Aveu de Costa Gavras (140 min – photographe de plateau)
- 1970 : L’Afrique express de Danièle Tessier et Jacques Lang (19 min 35 s – texte introductif)
- 1970 : On vous parle de Flins de Guy Devart (30 min – monteur et images)
- 1970 : On vous parle du Brésil: Carlos Marighela (40 min 46 s)
- 1971 : On vous parle de Prague : le deuxième procès d’Artur London (30 min 05 s)
- 1971 : Le Train en marche (32 min)
- 1971 : Le Bonheur (1935) d’Alexandre Medvedkine (95 min – bande-son et distribution française)
- 1971 : L’Animal en question, film collectif (31 min – image du raton laveur au début)
- 1971 : Le Traîneau-échelle de Jean-Pierre Thiébaud (8 min – photo et mixage son)
- 1971 : We have come back – Congo Oye d’Eldridge Cleaver et Bill Stephens (45 min – montage)
- 1971 : Le Moindre geste de Fernand Deligny, Josée Manenti et Jean-Pierre Daniel (125 min – post-production)
- 1972 : Vive la baleine (30 min réduit à 16 min 07 s – coréalisé avec Mario Ruspoli)
- 1972 : La Première année de Patricio Guzman (90 min – remontage, production, doublage et sous-titrage)
- 1973 : L’Ambassade (21 min 16 s)
- 1973 : Puisqu’on vous dit que c’est possible (43 min – film collectif)
- 1973 : Kashima Paradise de Yann Le Masson et Bénie Deswarte (170 min réduite à 104 min – commentaire)
- 1973 : On vous parle du Chili: ce que disait Allende de Miguel Littin (16 min – post-production)
- 1974 : La Solitude du chanteur de fond (60 min – portrait de Yves Montand)
- 1974 : Les Deux mémoires de Jorge Semprun (141 min – montage et son)
- 1975 : La Spirale d’Armand Mattelart, Jacqueline Meppiel et Valérie Mayoux (155 min – commentaire)
- 1975-1979 : La Bataille du Chili de Patricio Guzman (243 min – aide au scénario et production)
- 1977 : Le Fond de l’air est rouge (240 min réduit en 1996 à 180 min)
- 1978 : Le Recours de la méthode – Viva el presidente de Miguel Littin (190 min réduite à 164 min – sous-titrage)
Les années « Immemory ou l’héritage de la mémoire » (1979-2012)
- 1979 : Le Labyrinthe d’herbes de Shuji Terayama (37 min 46 s – version française)
- 1981 : Junkopia (6 min – intégré à l’installation Zapping Zone (1990-1994))
- 1982 : Sans soleil (104 min)
- 1984 : 2084 (9 min 46 s – film collectif)
- 1985 : A.K. (71 min – portrait d’Akira Kurosawa, sur le tournage de Ran)
- 1985 : Matta (14 min 18 s – intégré à l’installation Zapping Zone (1990-1994))
- 1985 : From Chris to Christo (24 min – intégré à l’installation Zapping Zone (1990-1994))
- 1986 : Mémoires pour Simone (61 min – portrait de Simone Signoret)
- 1986 : Tokyo Days (24 min – intégré à l’installation Zapping Zone (1990-1994))
- 1987 : Treasure Island (L’Île au trésor) de Raul Ruiz (133 min – écriture de la voix off)
- 1988 : Les Pyramides bleues d’Arielle Dombasle (97 min – conseiller artistique)
- 1988 : Élégie de Moscou d’Alexandre Sokourov (88 min – production)
- 1989 : L’Héritage de la chouette (13 épisodes de 26 min – série télé)
- 1990 : Berliner balade (20 min 35 s – installation Zapping Zone (1990-1994))
- 1990 : Berlin 90 (21 min)
- 1990 : Détour Ceausescu (8 min – installation Zapping Zone (1990-1994))
- 1990 : Chat écoutant de la musique (2 min 47 s – installation Zapping Zone (1990-1994) : zone « Bestiaire »)
- 1990 : An Owl is an Owl is an Owl (3 min 18 s – installation Zapping Zone (1990-1994) : zone « Bestiaire »)
- 1990 : Zoo piece (2 min 45 s – installation Zapping Zone (1990-1994) : zone « Bestiaire »)
- 1990 : Getting away with it (6 min 45 s – clip vidéo d’Electronic – installation Zapping Zone (1990-1994))
- 1991 : Théorie des ensembles (13 min – installation Zapping Zone (1990-1994))
- 1992 : Slon Tango (4 min 30 s – installation Zapping Zone (1990-1994) : zone « Bestiaire »)
- 1992 : Bullfight in Okinawa (4 min 12 s – installation Zapping Zone (1990-1994) : zone « Bestiaire »)
- 1993 : Le 20 heures dans les camps (27 min – installation Zapping Zone (1990-1994))
- 1993 : Le Tombeau d’Alexandre (2 × 52 min – portrait d’Alexandre Medvedkine)
- 1994 : Petite ceinture (1 min – vidéo haïku)
- 1994 : Tchaïka (1 min 29 – vidéo haïku)
- 1994 : Owl Gets in your Eyes (1 min 10 s – vidéo haïku)
- 1994 : One Sister and many Brothers de Dušan Makavejev (4 min – image)
- 1994 : Le Cœur a rendu l’âme de Jean-François Dars et Anne Papillaut (52 min – conseiller musical)
- 1995 : Casque bleu (25 min 20 s)
- 1996 : Level Five (105 min)
- 1997 : Stephan Hermlin (11 min 29 s)
- 1997 : Souvenir de Michael H. Shamberg (78 min – images électroniques)
- 1999 : Une journée d’Andreï Arsenevitch (55 min – portrait d’Andreï Tarkovski)
- 1999 : E-CLIP-SE (8 min 32 s)
- 2000 : Un maire au Kosovo (27 min 20 s – coréalisé avec François Crémieux)
- 2001 : Le Souvenir d’un avenir (42 min – coréalisé avec Yannick Bellon)
- 2004 : Chats perchés (58 min – sur les traces de M. Chat, alias Thoma Vuille)
- 2006 : Leila Attacks (1 min)
- 2006 : Sheitan de Kim Chapiron (97 min – « voix dans la télé »)
- 2007 : Guillaume Movie (3 min 18 s)
- 2007 : Un an de télé vu par Guillaume (75 min)
- 2008 : Henchman Glance – Le Regard du bourreau (31 min – réalisé à partir du Procès d’Adolf Eichmann (1961) de Léo Hurwitz et de Nuit et brouillard (1955) d’Alain Resnais)
- 2008 : Pictures at an Exhibition (8 min 57 s – fragment de L’Ouvroir The Movie)
- 2008 : Metrotopia (4 min 12 s)
- 2008 : The Morning after (5 min 41 s)
- 2009 : L’Ouvroir The Movie (29 min – en collaboration avec Max Moswitzer)
- 2010 : Superscience : Lightning Chasers de Manfred Christ (60 min – post-production / coloriste)
- 2011 : The Third Cat de Max Moswitzer (11 min 14 s – choix de la musique)
- 2011 : Stopover in Dubai (27 min – sur Gorgomancy)
- 2011 : Tempo risoluto (6 min 15 s)
- 2011 : Royal Polka (1 min 23 s)
- 2011 : Overnight (2 min 42 s)
- 2011 : Imagine (31 s)
- 2011 : Kino (1 min 45 s)
- 2011 : iDead (2 min 27 s)
- 2011 : And you are here (4 min 44 s – clip vidéo de Damon and Naomi)
J’ai adoré « le Joli Mai » film que j’ai d’ailleurs acheté. Très belle analyse sociologique de fin de guerre d’Algérie. La voix d’Yves Montand, un régal. Je recommande fortement.
Chris Marker était très fort pour dire des mots qui sonnaient fortes juste. Une image, un mot et on a l’impression que tout est dit.