Nuit debout. C’est dans la rue qu’ça s’passe

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Nous reproduisons ici les comptes-rendus tels qu’ils sont rédigés par les participants eux-mêmes.

Choses entendues nuit du vendredi 46 mars (3e nuit)

Les nuits se suivent mais ne se ressemblent pas.
Depuis quatre jours, se sont plus de 300 personnes différentes qui se sont arrêtées un bout de soirée ou un peu plus, jusqu’à revenir presque chaque soir, pour prendre la parole ou simplement écouter, pour échanger et manger ensemble.
La ré-appropriation de la démocratie est en marche, au Puy-en-Velay comme ailleurs. C’est une forme d’éducation populaire permanente qui est en train de se mettre en place.
Un participant a affirmé : « Je suis là pour changer le monde. Pour mes enfants. »

Ce soir, nous avons décidé de projeter un film mardi prochain, vraisemblablement « Enquête de sens ».
Par ailleurs nous avons accepté la proposition d’organiser une soirée retransmise en direct, samedi prochain, avec FM43.
Nous avons partagé notre premier repas entièrement confectionné sur place : riz au curry et carottes, mijoté de courgettes.

Bonjour à tous,
Que plusieurs dizaines de personnes, pas nécessairement les mêmes, continue à se réunir chaque soir, ici, au Puy-en-Velay, comme dans 80 autres villes en France et d’autres encore en Europe, est la preuve que quelque chose est en train de se passer. La parole n’a pas été reprise pour rien.
Ainsi, hier au soir, nous avons, chacun notre tour, expliqué ce que nous attendions de ce mouvement, la raison de notre présence sur cette place, debout.
Constat a vite été fait d’un sentiment partagé de dépossession et d’un plaisir à reprendre enfin une parole trop longtemps confisquée.
À travers les récits des expériences de chacun est ressorti le portrait d’un monde violent, gouverné par dirigeants dévoués aux puissances financières, une société qui fabrique de plus en plus de précarité pour le profit toujours plus grand de quelqu’uns.
Nous sommes les 99%. Ils sont les 1%. Tout ceci devrait être bientôt des lieux communs.
À travers les engagements, les choix de vie de chacun, c’est le refus de ce monde qui s’exprime et notre présence ici pourrait bien être fondateur d’une expression puissante et générale, en attendant de susciter de grands bouleversements. C’est déjà la fin d’une certaine forme résignation et de fatalisme.
La question des moyens est bien entendue posée. De premières propositions sont évoquées. Des idées émises dans d’autres villes sont rapportées.
La question de la finalité est inévitable. Elle ne pourra trouver de réponse après seulement trois nuits mais beaucoup ont déjà leur petite idée là dessus.
Quelque chose de beau, quelque chose d’important est en train de se produire.
Invitons toujours plus de citoyens à nous rejoindre.
Ce soir, à partir de 18 heures nous préparerons le repas que nous partagerons et bien sûr nous débattrons.
Toutes les paroles sont légitimes.
Bienvenue à tous, place Cadelade, pour la prochaine Nuit Debout.
Olivier – 46 mars

Choses entendues Nuit 2

Bonjour à tous,
Impossible de synthétiser des heures de discussions notamment celles, informelles, qui ont lieu par petits groupes. Voici cependant, entre autres, ce qui a pu être évoqué hier soir, place Cadelade.
Nous étions moins nombreux, ce qui a permis des débats sans doute un peu plus fluides et plus audibles.
Sur la soirée, plusieurs dizaines de personnes sont tout de même passées un moment, pour échanger.
Certains trouvent que les choses ne vont pas assez vite et réclament des actions.
Certains proposent d’élargir la communication et s’y concentrent en ce moment en affichant sur les panneaux associatifs de la ville.
Certains proposent une projection sur la place, d’un documentaire, par exemple, pour attirer du monde autour d’un évènement et susciter un débat spécifique.
Certains soulignent l’importance de fédérer autour de temps forts : événements autour de la commémoration du désastre de Tchernobyl, forum des initiatives à Brives avec la venue de Pierre Rabhi les 29 et 30 avril, festival des Mauvaises graines ce week-end, manif du 28 avril, du 1er mai…
Certains évoquent l’installation d’un mur de paroles pour qu’on puisse aussi s’exprimer par écrit.
Comme pour la soirée précédente, l’assemblée générale a permis de débattre sur certains points, notamment la nécessité de ces soirées et leur finalité.
Comme pour la soirée précédente, le repas partagé permet à tout le monde de s’exprimer en plus petit comité, véritables ateliers improvisés. Camille a fait le tour de certains et rendra compte, ce soir, en assemblée générale, de ces discussions.
Terminons par la réponse spontanée de cet enfant qui, à la question posée de poursuivre dès ce soir, s’est écrié : « On reste. On reste. On reste ».
Et donc, ce soir, jeudi 45 mars, on ne rentre pas chez nous. On mange ensemble, place Cadelade à partir de 18 heures.
Assemblée générale à partir de 19 heures.
Olivier – 45 mars

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