Retraites : guerre des chiffres ou guerre sociale

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La question qui circule de bouche à oreille, est «Va-t-on tenir ? Est-ce qu’on arrivera à mobiliser longtemps ?» La journée du 19 janvier a mobilisé largement les français.

Les syndicats annoncent qu’il y auraient plus de 2 millions de manifestants. C’est plus que la première journée de mobilisation contre la réforme des retraites du gouvernement d’Edouard Philippe, en décembre 2019. Selon le ministère de l’Intérieur, entre 806 000 et 1,5 million de manifestants avaient été comptabilisés ce jour-là. En 1995, année où Alain Juppé avait fini par reculer, 490 000 personnes étaient présentes dans la rue, d’après la police et plus de 2 millions d’après les syndicats.

Au Puy, selon Raymond Vacheron, la manifestation a rassemblée plus qu’en 1995. On a pu voir la fin de manifestation qui montait par le Breuil apercevoir la tête de la manif qui redescendait par la rue Pannessac et Chaussade, la tête et la queue, se retrouvant à environ 100 m d’intervalle, pour rejoindre la Préfecture. 8 à 10 000 manifestants auraient fait le déplacement. Quoi qu’il en soit l’ambiance était chaude, enthousiaste et gonflée à bloc.

Outre la guerre des chiffres, les français ne se trompent pas sur la réalité de la réforme : travailler plus mais toujours pas de «gagner plus» en vue.

 

Faire travailler les seniors c’est leur offrir une fin de carrière au chômage, voire au RSA. On sait les difficultés qu’il y a à trouver un emploi passer 50 ou 55 ans, et particulièrement pour les femmes. La retraite à 60 ans était aussi faite pour permettre aux plus jeunes de commencer leur parcourt plus tôt. On se souvient d’une époque où il y avait la possibilité de se mettre en pré retraite, ce qui permettait une fin de carrière progressive et pour les entreprises, un renouvellement du personnel progressif également. Et bien sûr un question à ne pas oublier : l’égalité des salaires-hommes-femmes qui ramènerait 6 milliard dans les caisses de retraites. Mais cela semble rester une question subsidiaire.

Le gouvernement a présenté ce lundi 23 janvier le texte de la réforme en conseil des ministres : Riposte immédiate des syndicats

Réunis symboliquement devant la préfecture du Puy, des représentants de l’intersyndicale 43 ont réaffirmé leur refus d’un départ à la retraite à 64 ans. Dans la continuité de la puissante mobilisation du 19 janvier, ils préparent avec les salariés du public et du privé la nouvelle grande journée d’action unitaire du mardi 31 janvier. Ils continuent d’exiger le retrait pur et simple de la réforme qui pénalise l’ensemble des salariés.

L’intersyndicale appelle à une nouvelle journée le 31 janvier.

 

 

 

 

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