Préfecture du Puy : Le jeu de la Patate chaude

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C’est un groupe très ému qui s’est retrouvé devant la préfecture ce mercredi autour d’Éric, Véronique et Madama.

Ému à cause de l’annonce reçu la veille de la préfecture disant que non il n’y aurait pas de régularisation. Emu parce qu’ils s’étaient quittés la veille avec l’espoir d’une réouverture du dossier comme l’avait laissé entendre M. Plasseraud. Ému parce que aujourd’hui est le 13e jour de la grève de la faim d’Eric Durupt et que l’on sait qu’à ce stade d’une grève de la faim, les choses se compliquent. Ému enfin parce que les garçons qui viennent timidement sur le lieu du rassemblement apporter leur sympathie à Madama sont tous ou pratiquement tous en attente de leur carte de séjour ou du renouvellement de celle-ci, ou du récépissé qui leur ouvrira les portes, et ce n’ai pas ni une ni deux personnes qui sont en cause dans cette lutte mais la dizaine de jeunes qui sont actuellement au Puy et les milliers qui sont partout en France.

Depuis maintenant près de 25 ans le gouvernement tente de stopper le flux migratoire en faisant des exemples avec quelques personnes plus vulnérables que d’autres et que l’on peut ainsi affronter. Mais depuis 25 ans, le mouvement ne fait que s’amplifier. Et les associations, les comités, les ONG, ne cessent depuis tout ce temps de réclamer une véritable concertation, une véritable politique qui permettrait de réguler ce flux sans laisser sur le carreaux des gens au hasard de l’arbitraire d’un Préfet ou d’un employé des services trop zélé qui met en place sa carrière. On se souvient qu’en 1997, la question des Sans Papier était déjà l’enjeu des élections —et l’intervention des CRS dans l’église Saint-Bernard à Paris– et depuis cela n’a pas cesser. On se transmet le problème d’élections en élections, de crise économique en crise économique. Jouer au jeu de la «patate chaude» est devenu une composante du paysage politique. Et le glissement progressif de ce paysage vers la droite en est une des règles.

«La mémoire des peuples reste à jamais, elle transcende les siècles et elle fait que les lumières de l’espoir que nous portons ne s’éteint jamais.»

La journée de ce jeudi sur la place du Breuil s’est terminé par un cercle de réflexion où il a été décidé une manifestation pour samedi avec un rendez-vous

à 10 h devant la Préfecture et une marche dans la ville.

 

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