Journée de lutte pour les droits des femmes : pour l’égalité des salaires

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On le redit chaque année, c’est bien «des femmes», et le pluriel est important. L’ONU parlait (à tort) de « Journée internationale de la femme », le gouvernement français de « journée des droits des femmes » et les militantes de « journée de lutte pour les droits des femmes ». Donc nous retenons cette dernière appellation, les autres n’étant que des détournements.

Cette Journée trouve son origine dans les luttes des ouvrières et suffragettes du début du XXe siècle, pour de meilleures conditions de travail et le droit de vote.

Lorsque les mouvements féministes s’en empare et la remette d’actualité, dans les années 70, c’est pour en faire une journée de grève des femmes.

Histoire du 8 mars

Comment le 8 mars est devenu la Journée Internationale des Femmes…

Au début du XXe siècle, des femmes de tous pays s’unissent pour défendre leurs droits.

L’origine de cette journée s’ancre dans les luttes ouvrières et les nombreuses manifestations de femmes réclamant le droit de vote, de meilleures conditions de travail et l’égalité entre les hommes et les femmes, qui agitèrent l’Europe et le monde occidental, au début du XXe siècle.

La création d’une « Journée internationale des femmes » est proposée pour la première fois en 1910, lors de la conférence internationale des femmes socialistes, par Clara Zetkin, et s’inscrit alors dans une perspective révolutionnaire.

La date n’est tout d’abord pas fixée, et ce n’est qu’à partir de 1917, avec la grève des ouvrières de Saint Pétersbourg, que la tradition du 8 mars se met en place. Après 1945, la Journée internationale des femmes devient une tradition dans le monde entier.

Jusqu’à nos jours…

La date est réinvestie avec le regain féministe des années 70 et la « Journée internationale des femmes » est reconnue officiellement par les Nations Uniesen 1977, puis en France en 1982. C’est une journée de manifestations à travers le monde, l’occasion de faire un bilan.

Pour l’égalité des droits et des salaires

«Il peut le faire»

1. Le taux d’activité des femmes est plus faible que celui des hommes: 64,4% de femmes actives contre 75,2% d’hommes.

2. Les formes particulières d’emploi sont plus fréquentes chez les femmes (CDD, intérim, apprentissage) : 13,6% vs 12% chez les hommes.

3. Le taux de chômage des femmes est moins élevé que celui des hommes : 9,5% contre 10,5%. Depuis 2012 et la crise économique, le taux de chômage des hommes a en effet dépassé celui des femmes, la crise touchant des secteurs majoritairement « masculins » comme le BTP ou l’industrie.

4. Le temps partiel est 4 fois plus fréquent chez les femmes: 30,4% chez les femmes contre 7,9% chez les hommes. Le temps partiel progresse toutefois chez les hommes alors que son taux se stabilise chez les femmes. A noter que 24% des femmes et 11% travaillent à 80%. En 2015, la durée annuelle effective travaillée par les femmes à temps complet était de 1578 heures en moyenne contre 1707 heures pour les hommes soit 8% de moins.

5. La part de cadres est moins importante chez les femmes: on compte 20,5% d’hommes cadres vs 14,7% de femmes cadres.

6. Les femmes sont surreprésentées dans le secteur tertiaire (87,8% contre 64,6% d’hommes) notamment dans l’administration publique, l’enseignement, la santé et l’action sociale.

La France atteindra l’égalité salariale en 2084

Se basant sur le taux actuel de convergence des salaires femmes-hommes, PwC estime que la France atteindra l’égalité salariale dans 67 ans, en 2084. Un temps relativement long comparé aux autres pays de l’OCDE, à commencer par la Pologne (2021), le Luxembourg (2022) ou la Belgique (2028). Combler cet écart rapporterait 84 milliards aux femmes actives françaises.

 

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