Dimanche 18 février, vers 16 h, premier jour des vacances de février les habitants de Laussonne ont vu arriver un convoi de gendarmerie composé d’environ 6 ou 7 véhicules. Il traversait le bourg et empruntait la route vers les HLM. Inquiétée par ce convoi inhabituel, une habitante a immédiatement alerté les collectifs de soutiens aux réfugiés. Grand bien lui a pris puisqu’il s’est avéré que les gendarmes venaient bien procéder à l’expulsion d’une famille kosovare, les Gashi, installée dans ce quartier.
Rapidement le réseau de solidarité a fonctionné, rassemblant une cinquantaine de personnes au pied des HLM. Parmi eux se trouvait le maire de Laussonne M. Gentes.
Devant la soudaineté et la brutalité de l’événement, M. Gashi a été victime d’un malaise qui a nécessité son hospitalisation. Les gendarmes ont reconnus la réalité de l’urgence médicale, ont appelé les pompiers et ont immédiatement suspendu l’expulsion, offrant ainsi un peu de répit à la famille. Mais pour combien de temps ?
Quelques jours plus tard une autre famille kosovare était régularisée. Pourquoi les uns et pas les autres ? La politique préfectorale n’est pas des plus claires.