Une soirée pour la liberté d’expression
Depuis l’ « affaire Charlie Hebdo », les attaques contre la culture, les femmes, les étudiants, les médias, se sont succédées en nous renvoyant des images d’horreur. Chaque attaque, c’est un peu moins de liberté pour nous tous. Ce sont des murs que l’on érige et qui se resserrent chaque jour davantage.
Si au Kenya, au Nigeria, au Yémen, en Tunisie, au Mali, en France, un seul être est assassiné, kidnappé ou empêché de vivre selon ses choix, alors c’est nous tous qui sommes touchés, privé de liberté. Dans les années 70, nous disions « Si toutes les femmes ne sont pas libres, alors aucune ne l’est ». Cela n’a jamais été aussi vrai.
Nous sommes descendus dans la rue en janvier pour défendre la liberté de la presse. Mais depuis ce 11 janvier combien d’assassinats, de massacres ?
Lors de cette soirée du 30 avril, c’est la liberté de la presse, la liberté d’expression, la liberté d’information que nous voulons défendre, la liberté d’étudier.
Aucune religion, ni idéologie, ni aucune autre mauvaise raison n’a le droit de nous en priver.
A l’heure où les médias se multiplient — que ce soit des chaines de télé ou des médias indépendants via Internet, des blogs — les attaques aussi. Comment défendre cette liberté d’expression ?
Comment défendre cette liberté alors que les états y répondent par une politique de contrôle et de surveillance. Ces réponses sont d’une totale inefficacité et elles-mêmes liberticides, toujours dans l’esprit du « tous coupables » (fouilles, présence policière, surveillance des mails, surveillance d’Internet).
Le film de Nadia Al Fani pose le problème de la reconnaissance de la liberté de culte, la reconnaissance de la laïcité, de la libre pensée et la liberté de l’expression de cette libre pensée. A cause de cette question posée dans le film la réalisatrice a été l’objet de violences physiques, verbales, écrites, ce qui a donné le sujet d’un deuxième film. C’est pour cela qu’il nous semble le support approprié pour aborder ces questions.
Une invité sera présente pour répondre à vos questions, Eloïse Lebourg, journaliste et co-fondatrice de la coordination des médias libres (CPML). Elle nous parlera de ce que sont les médias libres et indépendants, les médias citoyens. Elle nous présentera également le démarches entreprises par la coordination pour la reconnaissace des ces médias et pour faire évoluer les soutiens à la presse.
Soirée présentée conjointement par La Lorgnette et la LDH (Ligue des droits de l’homme).
Jeudi 30 avril, au Puy, Cinéma Le Dyke, à 21h
Pour ceux qui manqueront cette soirée :
2 séances supplémentaires :
- Samedi 2 mai à 16h15
- Mardi 5 mai à 14h
Une charte internationale pour les médias libres
Mars 2015, la Tunisie accueille le Forum Social mondial. Et au sein de ce Forum, s’organise le 4e Forum Mondial des médias libres, le FMML.
Débats, expositions, tables rondes, ateliers se sont multipliés pendant 2 jours, les 23 et 24 mars pour aboutir à la rédaction et l’adoption d’une charte. Charte qui a fait l’objet, tout au long de l’année 2014 d’un long travail de maturation dans le cadre de séminaires organisés au Brésil, au Maroc, en Tunisie et en France. La version finale est adoptée en Tunisie, lors de cette 4ème édition du Forum mondial des médias libres. A Paris, le séminaire International s’intitulait « Pour une information et Internet libres : journalistes indépendants, médias associatifs et hacktivistes s’engagent »
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Laïcité, inch Allah
Un film de Nadia Al Fani
Août 2010, en plein Ramadan sous Ben Ali et malgré la chape de plomb de la censure, Nadia El Fani filme une Tunisie qui semble ouverte au principe de liberté de conscience et à son rapport à l’Islam…Trois mois plus tard, la Révolution Tunisienne éclate. Nadia est sur le terrain.
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POUR QUE VIVENT LA LIBERTÉ D’EXPRESSION ET MILLE MÉDIAS INDÉPENDANTS
Au lendemain de la tuerie de Charlie Hebdo, les réseaux et les coordinations des médias indépendants, libres, et citoyens se sont associés pour rédiger des textes communs et pour se lancer dans une série de démarches auprès du gouvernement, pointant du doigt la fragilité de ces médias, les conditions de précarité dans laquelle ils se développent.
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Amendement Charb
Pour une presse indépendante et citoyenne
Outre son rôle de directeur de Charlie Hebdo, Charb se battait pour une reconnaissance de la presse indépendante. Et notamment, il proposait une nouvelle loi pour faciliter le financement des journaux.
Cette proposition a été déposée au parlement en décembre alors que l’Assemblée débattait sur la loi de «modernisation de la presse» (voir le site de l’assemblée). Le texte supposé encourager l’émergence et consolider de nouveaux titres d’info, à l’heure où la presse papier connaît des difficultés de survie.
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