Le Fond de l’air est rouge

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fond_air_rougeUn film essentiel de Chris Marker sur les mouvements sociaux, dans une version inédite entièrement restaurée.

Pendant près de 20 ans Chris Marker a travaillé ce film, monté, remonté, peaufiné, corrigé. Jusqu’à ses derniers, jours, en 2012, il y travaillait encore.

1967-1977 : années décisives de l’histoire mondiale.

«… Au cours de ces dix années, un certain nombre d’hommes et de forces (quelquefois plus instinctives qu’organisées) ont tenté de jouer pour leur compte, fût-ce en renversant les pièces. Tous ont échoué sur les terrains qu’ils avaient choisis. C’est quand même leur passage qui a le plus profondément transformé les données politiques de notre temps. Ce film ne prétend qu’à mettre en évidence quelques étapes de cette transformation.»  Chris Marker

Images officielles, bouts de films, chutes de reportages, bobines négligées sont les matériaux de base d’un film dont le déroulant final affirme : «Les véritables auteurs de ce film sont les innombrables cameramen, preneurs de son, témoins et militants dont le travail s’oppose sans cesse à celui des pouvoirs, qui nous voudraient sans mémoire

Première partie : Les Mains Fragiles
, du Viêt-Nam à la mort du Che
, Mai 68 et tout ça…

Deuxième partie : Les Mains Coupées
,  du printemps de Prague au programme commun
, du Chili à… quoi, au fait ?

Le film fait une sorte d’inventaire de la vie politique et des mouvements sociaux mais où l’ordre des choses est justement le désordre. Un film époustouflant. Une fresque politique oui, mais surtout un film qui nous interroge sur nous-mêmes et sur notre place dans cette fresque, celle de l’histoire. Et cela par la force du montage. Chris Marker est un maître pour parler de l’humain et pourtant, il n’y a pas de discours. Il interroge notre regard sur le monde. Il nous amène dans cette farandole d’images à la force du poignet, passant de l’Histoire au petit détail qui fout parterre les grandes théories. On est en permanence balloté du grand à l’intime. Comme souvent avec lui, on ne sort pas de la salle comme on y est entré. Chris Marker est le seul réalisateur qui arrive à changer mon regard sur le monde. (MB)

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