L’Allemagne sera la première à sortir de l’euro

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Vous avez normalement entendu l’information concernant l’ouverture d’une enquête par la Commission européenne non pas contre la France et ses déficits excessifs mais contre l’Allemagne et ses excédents abusifs !

Le monde à l’envers où le bon élève se retrouve sanctionné par le maître dans la mesure où il donne des complexes à tous les cancres de la classe, et Dieu sait qu’ils sont nombreux !

Voilà pour la première lecture. Néanmoins, ce conflit et cette procédure initiée à l’encontre de l’Allemagne par la Commission cache en réalité une bataille diplomatique et économique majeure au sein d’une Europe divisée en deux camps.

D’un côté se trouvent les pays latins au sens large, dont la France (et l’Irlande), autrement dit l’ensemble des pays surendettés et en panne de croissance. De l’autre, les pays plus vertueux avec l’Allemagne en chef de file, suivie des Pays-Bas ou encore de l’Autriche.

Au cœur de ce combat et de ce conflit se trouve le mandat de la BCE figé dans le marbre par le Traité de Maastricht et qui enserre la politique monétaire de l’Europe dans le carcan de la rigueur.

L’objectif est donc de faire plier l’Allemagne d’Angela Merkel et de permettre à la BCE de se lancer à son tour dans une politique de quantitative easing avec l’achat massif d’obligations des États en quasi-faillite. Nous en revenons donc au point où nous en étions au début de la crise ou presque il y a cinq ans. Le choix entre sauver la monnaie au prix d’une immense déflation/récession, ou se lancer dans une politique d’impression monétaire à l’anglo-saxonne qui, à terme, détruira l’économie et la monnaie par l’hyperinflation.

Sauf que cette fois, les pays d’Europe du sud englués dans une crise sociale sans précédent et dans un marasme économique indéniable sont unis et la charge menée par les dirigeants français totalement dépassés et apeurés. La France flanche. La rigueur y est impossible. La baisse des dépenses improbable. L’augmentation de la fiscalité irréalisable… il ne reste donc pas beaucoup de choix. La France explose, ce qui pourrait déstabiliser l’Europe entière, ou alors on resolvabilise les États dont la France à grands coups d’impression monétaire ce qui va à l’encontre de tous les principes économiques jusqu’à présent défendus becs et ongles par Berlin.

L’Allemagne bloque d’un côté l’union bancaire et empêche toute monétisation par la Banque centrale européenne. De l’autre côté, la Commission lance une procédure contre l’Allemagne afin ni plus ni moins de la mettre à l’amande et lui faire payer le prix de son refus au sens le plus strict du terme.

Deux articles sont parus récemment et sont à lier entre eux pour ce qu’ils sont, à savoir l’illustration du combat entre deux Europe et deux conceptions de la monnaie qui se joue actuellement dans les couloirs feutrés de Bruxelles et des chancelleries européennes.

Lire la suite sur le site « economie-matin.fr ; article de http://www.economiematin.fr/les-experts/item/7321-crise-bce-europe-gouvernements-politique-zone-euro/?utm_source=newsletter&utm_medium=Email&utm_campaign=NL-2013-11-20

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