En ce mois de centenaire de la révolution soviétique, voici un film qui fait suite au film de Vertov «l’Homme à la Caméra».
Film de Chris Marker, réalisé en 1993.
« Alexandre Ivanovitch Medvedkine est un cinéaste russe né en 1900. Ces entailles que les pères de famille font au chambranle des portes pour mesurer la croissance de leur progéniture, le siècle les a tracées sur sa vie : il avait 17 ans, c’était l’insurrection d’octobre – 20 ans, la guerre civile, et lui dans la cavalerie rouge, avec Isaac Babel, – 38 ans, les procès staliniens, et son meilleur film Le Bonheur attaqué pour » boukharinisme « ‘ – 41 ans, la guerre, et lui en première ligne, caméra au poing – et quand il meurt en 1989, c’est dans l’euphorie de la perestroïka, convaincu que cette cause du communisme à laquelle il avait consacré sa vie trouvait enfin là son aboutissement. »(Chris Marker)
Ce film raconte l’histoire du metteur en scène et réalisateur russe Alexandre Medvedkine (1900-1989), communiste convaincu dont les films ont à plusieurs reprises été interdits dans son pays.
Comme tous les films de Chris Marker, il nous entraine dans un cheminement de problématiques qui s’emboitent ici comme des poupées russes. On part d’un hommage à un des fondateurs du cinéma soviétique pour explorer l’histoire des enjeux de ce cinéma et l’histoire de l’Union Soviétique. Il fait écho au film de Vertov, «l’Homme à la caméra» dont il est le contrepoint.
Il n’est pas le plus connu et le plus diffusé des films de Chris Marker mais il n’en est pas moins essentiel. Comme souvent le réalisateur utilise la forme épistolaire pour s’adresser directement à un interlocuteur —ici Medvedkine lui-même— auquel le spectateur s’identifie immanquablement.
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