Ciné repas : le film le plus culte de l’histoire du cinéma. Rocky horror picture show

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Le plus culte des films cultes. Depuis sa sortie en 1975, le film The Rocky Horror Picture Show n’a pas quitté les écrans.

Comédie musicale. Réalisé par : Jim Sharman
Avec : Tim Curry, Susan Sarandon, Barry Bostwick, Richard O’Brien, Patricia Quinn, Nell Campbell, Jonathan Adams, Peter Hinwood, Meat Loaf, Charles Gray
Sur un scénario de : Jim Sharman et Richard O’Brien

 Il est joué au Studio Galande à Paris sans interruption depuis sa sortie et des troupes bénévoles jouent chaque semaine sur scène et entraînent le public avec lui. Aller à une séance de Rocky, c’est une aventure. Vous y passez une soirée comme jamais vous n’imagineriez au cinéma.

Le destin de ce film est une histoire incroyable. Echec commercial lors de sa sortie, il est relégué en fin de soirée à la séance de minuit dans les salles américaines. Une poignée de fan se regroupe et sauve le film et en a fait le film le plus projeté dans le monde. 44 ans de plaisir absolu !

Un scénario très simple : Tout commence par un mariage. De retour de ce mariage, Brad et Janet sont en voiture sous un terrible orage lorsqu’un pneu crève. Ils sonnent alors à la bâtisse la plus proche afin de pouvoir téléphoner mais là rien ne se passe comme prévu. Il pénètre dans un univers où se mélange tous les interdits, les fantasmes et les impossibles : horreur, homosexualité et transgenre, science fiction, etc.

The Rocky Horror Picture Show démarre comme un film d’horreur mais dévie vers d’autres sphères. Il touche tous les thèmes interdits à l’époque de la morale, des puritains et des conservateurs et utilise les ingrédients indispensables : sexe, drogue et rock’n’roll.

« The Rocky Horror Picture Show fait partie de ces films dont les défauts évidents sont devenus les véritables atouts. Ainsi, les effets spéciaux sont ratés et rappellent les films de science fiction des années 1930 à 1950. Ces derniers ainsi que la plupart des chansons sont de véritables hommages à ces films un peu kitsch mais qui ont souvent laissé des souvenirs mémorables dans nos esprits. » L’odyssée du cinéma

Le film est bourré de références à des œuvres d’art et à une multitude de films. Un des grands jeux consiste à trouver ces références.

Alors venez jouer avec nous. Et nous aider à compléter notre liste !!

On doit le scénario à Richard O’Brien (de son vrai nom Richard Timothy Smith), né le à Cheltenham (Gloucestershire, Angleterre), auteur de théâtre et acteur britannique. 

Il émigre avec sa famille en Nouvelle-Zélande, en 1952. Dans la ferme de son père, il apprend à monter à cheval, ce qui lui permettra de commencer sa carrière au cinéma comme cascadeur. Grand amateur de bandes dessinées, il se prend de passion pour les films d’horreur.

De retour en Angleterre en 1964, il change son nom en O’Brien, le nom de jeune fille de sa mère. Il se produit alors sur scène dans différentes productions, et notamment dans la comédie musicale Jesus Christ Superstar. Écarté de la troupe, il se met à écrire des chansons inspirées de ses souvenirs d’adolescents, et imagine un spectacle qui aurait pour trame une histoire de science-fiction avec des références aux films d’horreur de série B qu’il apprécie.

Le réalisateur Jim Sharman (qui a notamment produit Hair et Jesus Christ Superstar en Australie) l’encourage à écrire un script. Il compose également les chansons et les musiques. Le spectacle s’appellera The Rocky Horror Show. Il interprète également le personnage de Riff Raff. La première représentation, en juin 1973, est un succès. O’Brien est alors entouré de Tim Curry, Patricia Quinn, Christopher Malcolm et Julie Covington dans les rôles principaux. L’année suivante, le spectacle se produit d’abord à Los Angeles en 1974, avec une nouvelle distribution, puis à Broadway en 1975, où les critiques le dénigrent sévèrement. La tournée continue néanmoins et le spectacle est présenté en Australie, au Mexique, en Norvège, en Allemagne, etc.

Pour poursuivre l’aventure, O’Brien adapte dès 1974 son scénario pour en faire un film. Réalisé par Jim Sharman, il s’intitule The Rocky Horror Picture Show et reprend une partie de la distribution américaine, avec notamment le chanteur de rock Meat Loaf et Susan Sarandon. O’Brien y joue toujours le rôle de Riff Raff tandis que Tim Curry reprend celui du Dr Frank N Furter. Après des débuts calamiteux, le film va connaître une histoire incroyable, grâce aux fans qui petit à petit prennent le dessus. Les spectateurs se mettent à participer au spectacle.

Enthousiasmés par la réussite du film, les producteurs commandent une suite à O’Brien et à Sharman. Ce sera Shock Treatment, sorti en 1981, avec Jessica Harper et Cliff De Young dans les rôles principaux. Si une partie des personnages sont ceux du Rocky Horror Picture Show, le scénario ne comporte aucune allusion au premier film, et ne parle ni d’extra-terrestres ni de travestis, mais de jeux télévisés. Richard O’Brien, qui a une fois encore composé les musiques, y tient le rôle d’un personnage énigmatique, Cosmo. Les fans du Rocky Horror Picture Show sont désorientés et ne suivent pas.

Après cet échec, O’Brien reprend son métier d’acteur. Il figure aux génériques de Flash Gordon en 1980, de Dark City en 1998 et de Donjons et Dragons en 2000. Il apparaît aussi dans des séries télévisées. A partir 1989, il présentera pendant quatre ans un jeu télévisé The Crystal Maze, sur la chaîne britannique Channel 4.

Dans les années qui suivent, il continue de se produire sur scène, dans des pièces de théâtre ou dans des spectacles de cabaret, double des personnages d’animation et participe comme invité à des émissions télévisées et à des spectacles officiels. Il participe également à des opérations destinées à financer l’hôpital des enfants de Manchester. Semi-retraité dans les années 2010, il participe à une reprise de The Rocky Horror Show à West End, au Playhouse Theatre, pour onze représentations, en décembre 2015.

Le réalisateur, James David Sharman (né le 12 mars 1945), est un réalisateur australien et un auteur de théâtre avec plus de 70 productions à son crédit. Il est surtout connu en Australie pour son travail de metteur en scène de théâtre depuis les années 1960. Il doit sa carrière internationale à Rocky Horror show, et au film.
Sharman est né à Sydney, il est le fils d’un manager de boxe et joueur de rugby, James Michael « Jimmy Sharman » (1912-2006) et Christina McAndleish Sharman (1914-2003). Il va à l’école à Sydney, quoique son éducation se passe surtout sur des champs de foire australiens, où son père dirige une attraction : la Troupe de Boxe de Jimmy Sharman. Ceci l’a mis en contact avec le monde du cirque et du spectacle itinérant. Il termine ses études à l’Institut national d’Art dramatique à Sydney en 1966.

Sharman a créé une série de productions révolutionnaires de théâtre expérimental, beaucoup pour la Old Tote Theatre Company, culminant dans une création controversée de Don Giovanni de Mozart pour l’Opéra d’Australie, quand il a 21 ans. Au cours de la décennie suivante, il dirige trois comédies musicales de rock : Hair en 1969 (Sydney, Melbourne, Tokyo, Boston), dont il conçoit l’adaptation de Sydney; Jésus Christ Superstar en 1972 (en Australie et au Palace Theatre, Londres) et créé la production originale Rocky Horror show avec Richard O’Brien en 1973 (Royal Court Theatre, Londres, par la suite à Sydney, Los Angeles, Melbourne, New York). Il coécrit le scénario et réalise le film. Il réalise également la suite Shock Treatment.

Le travail de Sharman et O’Brien s’inscrit dans la mouvance créatrice de l’après 68. Pendant cette période les artistes ont à cœur de casser les poncifs, les règles et d’explorer des nouveaux univers. La transgression est le maître mot et partout dans le monde s’impose la contre culture.

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